Tumeur surrénalienne de l’enfant : intérêt de la laparoscopie robot-assistée - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Les tumeurs surrénaliennes de l’enfant sont dominées par le neuroblastome (NB). En fonction de leur taille et des rapports, des facteurs de risque chirurgicaux (IDRF) ont été développés pour définir les patients non éligibles à une chirurgie première mais plutôt à une chimiothérapie néo-adjuvante. Nous présentons ici l’exérèse laparoscopique robot-assistée d’un neuroblastome mature de la surrénale droite chez un enfant présentant des IDRF.
Méthodes |
Il s’agissait d’un enfant de 8 ans, pesant 22kg qui présentait une masse surrénalienne droite de 5cm compatible avec un neuroblastome mature. La biopsie radiologique était délicate ; il existait une indication formelle à la réalisation d’une biopsie chirurgicale. Après discussion multidisciplinaire, la tumeur étant potentiellement accessible à une exérèse complète, un traitement chirurgical premier est proposé par laparoscopie robot-assistée.
L’enfant est en décubitus latéral gauche. Le trocart caméra est ombilical, 2 trocarts opérateurs de 8mm, 2 trocarts de 5mm pour l’assistant, et pour récliner le foie.
L’exérèse est réalisée par un chirurgien pédiatre aidé d’un chirurgien urologue expert en robotique.
Résultats |
La durée opératoire était de 140minutes, les saignements de 50mL. Les suites opératoires ont été simples et l’enfant a pu regagner son domicile dès le troisième jour postopératoire. L’examen anatomopathologique a retrouvé une masse de 5,5cm correspondant à un ganglioneurome d’exérèse complète (forme mature du neuroblastome, dont le caractère invasif est essentiellement par envahissement des organes de voisinages).
L’enfant n’aura pas de chimiothérapie complémentaire et sera surveillé radiologiquement pendant 5 ans.
Conclusion |
Cet exemple montre l’intérêt de l’assistance robotique dans ces pathologies anatomiquement complexes. D’autre part, elle souligne l’intérêt d’une collaboration étroite entre urologues adultes, rompus aux chirurgies surrénaliennes et à la chirurgie robotique, et chirurgiens pédiatres. Cette dernière permet d’envisager des chirurgies complexes, y compris en oncologie pédiatrique, tout en minimisant les conséquences à moyen et long termes pour les enfants.
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Vol 28 - N° 13
P. 747 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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